Elle n’est pas belle Bali!

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5 juin 2014 à 14 h 04 min  •  Publié dans Nos aventures par  •  0 Commentaire(s)

C’est avec un grand plaisir que nous avons partagé cette dernière destination avec notre amie Anne. A cinq dans la voiture de location (pour les voyageurs, voir l’article où trouver une voiture de location à Bali), nous partons à sa découverte sous les 30 degrés. Grande comme ma chère et future ex Picardie, c’est avec une carte routière à la main, le GPS du téléphone dans l’autre et le Routard et le Petit Futé dans les poches, que nous faisons connaissance avec Elle. Elle, c’est Bali ! C’est ainsi que les habitants personnifient leur île et nous avons compris pourquoi. Elle est belle, indépendante, surprenante et même un peu chiante. Vous aurez compris que je me retrouve le seul homme contre cinq gonzesses.

Conduire à Bali
Le code de la route est assez simple, il n’y en a pas. Le permis s’achète au supermarché et l’une des règles la plus importante est la suivante : « toujours garder le sourire ». Dans la culture hindouiste, s’énerver signifie perdre la face. En bon parisien que je suis devenu, c’est avec le levier de vitesse en main gauche et un sourire un peu crispé que nous attaquons les premiers kilomètres à Denpasar, la capitale, puis à Ubud notre première vraie destination.

De Denpasar à Ubud
Elle aurait pu prévenir qu’il fallait 2 heures pour faire 30 km….
Il doit y avoir 2 scooters par habitant et moitié moins de voiture. Autant vous dire qu’à partir d’une certaine heure, c’est un peu compliqué de circuler. Heureusement qu’Ubud nous attend avec ses festivités. Plus calme que les spots de surfeurs de la côte Ouest, c’est au milieu des rizières que nous nous installons pour deux nuits avec une petite piscine en terrasse qui offre une vue imprenable sur la campagne verdoyante.
Le paysage d’une rizière est assez atypique. Imaginez des collines dans le Cantal auxquels vous ajoutez différents paliers qui accueillent des plantations rectilignes. Quand on connaît le capharnaüm d’une ville d’Asie du sud est, on reste assez étonné d’une telle rigueur dans les campagnes. Nous garderons un excellent souvenir d’Ubud en cette période de festivités religieuses où les habitants sont vêtus de vêtements traditionnels pour se rendre aux temples 2 à 3 fois par jour et défiler dans les rues décorées pour l’occasion. Nous avons assisté à un spectacle traditionnel pendant lequel Clémence a été invité à rejoindre la scène pour une petite démonstration. Elle a fait un match contre une danseuse sous les applaudissements du public et fait un petit pas de danse qui tient bien de son père : tout en raideur avec un rythme décalé de quelques secondes.

Le derrière de la belle
Nous continuons l’ascension de la belle qui nous montre ses plus beaux habits. Entre rizière, montagne, volcan, mer et océan, mais même avec nos GPS, nous arrivons à nous perdre. Mais au fond, c’est aussi cela l’aventure et c’est souvent quand on se perd qu’on fait de belles rencontres, notamment celle d’une famille de paysans à la recherche de sources chaudes au fond de leur puit…
C’est à Lovina Beach où nous avons vécu un autre moment inoubliable avec la famille de Mini. A Lovina, tout le monde la connaît. Pour l’équivalent de 20 euros ( le prix d’un restaurant), Mini nous a convié chez elle pour nous partager un festin de plats et mets locaux. Nous avons rencontré son mari, ses jeunes filles et son habitation. Ça fait toujours un pincement au cœur de découvrir une petite maison vétuste en parpaings bruts avec beaucoup d’humidité et au sol de simple matelas. En voyant ce qui faisait office de chambre à la fille de Mini, Clémence nous a dit qu’elle avait de la chance d’avoir une chambre de princesse. Elle lui a donné un de ses « petits poneys » fétiche qui l’accompagne depuis le début du voyage. Alors si vous cherchez à vous restaurer à Lovina, allez sur la plage et demandez Mini !

Nous avons séjourné dans une maison à étage très typique de Bali avec une belle piscine.
Petite interlude : à Bali, il ne faut pas hésiter à négocier. Parfois on n’ose pas, ce n’est pas dans notre culture alors voici comment il nous arrive de procéder avec Amélie ; d’abord, nous nous partageons les rôles entre le méchant et le gentil. Le méchant trouve que c’est trop cher, pas très bien placé, trop petit…. Le gentil, lui trouve cela sympa. Nous nous accordons toujours à dire que nous avions vu des logements moins chers ailleurs et demandons un discount. Souvent, il nous demande notre prix auquel il faut répondre 1 roupie. C’est avec un peu d’humour et le sourire que nous demandons à l’hôtelier de nous proposer son meilleur prix en le faisant parler en premier. Et il faut toujours les prendre un peu par les sentiments…de toute façon, c’est le jeu. Si tu ne négocie pas, ils te rappelleront de le faire (surtout dans les shop). En basse saison, nous avons eu jusque 30% de remise…et nous nous sommes pris de gros vents dans les hôtels de luxe qui étaient remplis à 90% ☺

6h du matin à Lovina. Elle abuse de nous faire lever aussi tôt ! Mais quel plaisir de voir le jour se lever sur une petite embarcation et partir à la rencontre des dauphins. Je vous laisse imaginer une partie de cache-cache entre un ban de dauphins et une trentaine de bateaux comme le nôtre. Sentiment mitigé mais les dauphins semblent bien s’amuser.

Guenowawa aguenewa…..
C’est à Kuta (Kuta New, Legian, Seminyac) que nous terminons notre séjour avec Anne. Pendant que les filles prennent le soleil sur la plage (en se rinçant l’œil devant les surfeurs blonds et musclés), j’en profite pour taper quelques balles de golfs au dessus de l’océan Indien, rien que ça. Gros « kiff » perso !
L’ouest de l’île est le paradis des surfeurs. Pour accéder aux plus grosses vagues, le surfeur expérimenté escalade des rochers pour se jeter dans l’eau. Moi aussi j’ai pu faire mon blond mais en bodyboard et sur un autre spot, plus adapté aux débutants.

Elle est vraiment sympa.
Elle nous a réservé un excellent accueil avec beaucoup de surprise au niveau des paysages, de la culture et de la religion qui prend une place importante dans la vie des balinais. C’est une très belle page de notre voyage qui se tourne et nous vous préparons un petit happy end en musique.

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